actif vs. passif
La grande majorité des haut-parleurs sur le marché sont des haut-parleurs dits passifs. Ils sont généralement alimentés par un amplificateur. Un filtre de fréquences sépare alors le spectre musical au moyen de composants de filtrage passifs et dirige les signaux vers les haut-parleurs de basses, de médiums et d'aigus correspondants. En ce qui concerne les haut-parleurs actifs, il faut d'abord faire attention à ce qu'il ne s'agisse pas simplement d'enceintes avec un système électronique d'amplification intégré. Dans la technologie dite active, les différents haut-parleurs de graves, de médiums et d'aigus sont commandés directement par plusieurs amplificateurs.
03.05.2022
Les filtres passifs ont un problème fondamental : le haut-parleur (qu'il s'agisse d'un haut-parleur de graves, de médiums ou d'aigus) n'est pas une charge constante et son impédance varie en fonction de la fréquence. Mais le vrai gros problème est le comportement de l'impédance d'un haut-parleur, qui est totalement impulsionnel, lors d'accélérations du signal apériodique de la musique. Ici, un haut-parleur agit de manière réactive, c'est-à-dire qu'il est d'une part une charge et d'autre part un générateur. Ces deux fonctions ont un effet techniquement opposé et conduisent à des sauts d'impédance extrêmement élevés. Lorsque l'énergie est transformée sous une forme quelconque, il faut faire une grande distinction entre les lois statiques et les lois dynamiques.
En musique, on rencontre surtout des signaux dynamiques ; des évolutions apériodiques et des sauts dynamiques, rarement des sons continus. Le calcul d'un filtre est difficile dans la mesure où l'on doit supposer une impédance pour le haut-parleur de graves, de médiums ou d'aigus. La question se pose alors de savoir si l'impédance doit être calculée au moment statique ou au moment dynamique. Pour obtenir de bonnes valeurs de mesure, on aurait plutôt tendance à utiliser l'impédance statique correcte, mais pour la qualité du son, il serait plus important de tenir compte de l'impédance dynamique. Quoi qu'il en soit, il s'agit toujours d'un compromis.
Avec la mondialisation et les fabricants d'Extrême-Orient, on associe de plus en plus souvent des haut-parleurs de graves, de médiums et d'aigus dans une enceinte. Au lieu de développer ces haut-parleurs en harmonie les uns avec les autres, ils sont parfois mélangés sans aucune précaution. Ce qui ne convient pas est ensuite ajusté à l'aide d'un filtre. C'est beaucoup moins cher que de développer de nouveaux haut-parleurs. Les imposantes cartes de circuits imprimés avec de nombreux composants sont ensuite présentées à l'acheteur comme une technique particulière. En raison de la complexité de tels filtres, le fossé entre l'accord statique et l'accord dynamique ne cesse de se creuser.
Il est préférable de combiner des pilotes de haut-parleurs qui s'harmonisent parfaitement. C'est certes une méthode beaucoup plus complexe, mais elle simplifie le croisement des fréquences. Dans le cas des haut-parleurs de ROWEN et de SwissHD, par exemple, les différents pilotes sont si parfaitement adaptés les uns aux autres que le filtre ne nécessite que deux éléments. Les pertes dynamiques sont ainsi réduites à un minimum absolu et les haut-parleurs jouent de manière particulièrement équilibrée, tant sur le plan statique que dynamique. Sur certains modèles, ils misent même sur un filtrage acoustique / mécanique des tweeters et des woofers eux-mêmes, de sorte que la transition est assurée par les systèmes de haut-parleurs eux-mêmes. Les filtres passifs n'ont donc pas d'influence négative sur la transition entre les haut-parleurs.
La solution optimale est l'entraînement sans perte, sans aucun composant de filtrage passif. Chaque haut-parleur est directement alimenté par plusieurs amplificateurs sans pertes en série. Les étages d'amplification séparés pour les basses, les moyennes et les hautes fréquences n'amplifient que le spectre correspondant. Pour la répartition dans les différentes plages de fréquences, on utilise souvent des DSP "Digital Signal Processing", ce qui implique obligatoirement une conversion en signaux numériques. Outre l'avantage d'une linéarisation assez simple des différents haut-parleurs, cela implique des compromis au niveau du son et inspire à juste titre peu de confiance aux audiophiles. Cette technique est aussi nettement plus chère et offre finalement moins de flexibilité, car l'unité d'amplification fait généralement aussi partie intégrante des enceintes acoustiques.
Afin de combiner de manière optimale les avantages de l'entraînement sans perte sans aucune perte de son, ROWEN suit par exemple une voie très audiophile. Comme les haut-parleurs ROWEN ont été développés en premier lieu pour un fonctionnement passif, les pilotes sont spécialement harmonisés entre eux et ne nécessitent aucune correction. Cela simplifie le filtrage et permet de renoncer complètement aux DSP qui dégradent le son. Pour l'amplification des différentes voies, on utilise une électronique de haute qualité et non des étages d'amplification de classe D réduits. Cela garantit d'une part une grande flexibilité et d'autre part une qualité sonore sans compromis.
